Damien Hirst connu pour ses animaux découpés et placés dans des caisses remplis de liquide bleu !

Roi de la controverse, Damien Hirst représente la révolution artistique britannique. Son rapport entre l’art, la vie et la mort a forgé son renommé. Ses animaux divisés et conservés dans des bacs remplis de formol l’ont propulsé au-devant de la scène de l’art anglaise.

Qui est Damien Hirst ?

Né à Bristol, en Angleterre, en 1965, élevé à Leeds et vivant aujourd'hui entre Londres et Gloucester, les années 1980 ont marqué l'ascension de Hirst. Ses installations, sculptures, peintures et dessins explorent la relation entre l’art, la beauté, la religion, la science, la vie et la mort. En 1995, il a remporté le Turner Prize, le prix du Tate Museum of Modern Art et le plus prestigieux de Grande-Bretagne. L’œuvre la plus controversée de Hirst est The physical impossibility of death in the mind of someone living, un (vrai) requin de cinq mètres de long dans une solution de formaldéhyde. Comme on pouvait s’y attendre, l’utilisation de cadavres d’animaux dans cette œuvre et dans d’autres lui a valu une mauvaise réputation auprès des défenseurs des animaux.

Les caractéristiques des œuvres d’Hirst

Le but de son travail d’artiste, comme le souligne inestresullarte.info et chiasmomagazine.com, consiste précisément à susciter une réflexion sur l’inexorabilité de la mort et sur le fait qu’elle est un élément naturel de la vie humaine. Il ne faut pas la craindre, mais l’accepter et l’éviter.

Sa réflexion débute à la suite d’une expérience qu’il a vécue à l’âge de 16 ans : en 1981, lorsqu’un de ses amis, étudiant en biologie, l’a emmené avec lui visiter la morgue de Leeds. Là, Hirst a été frappé par les cadavres qu’il a vus et a commencé sa méditation sur le sens de la vie et sa brièveté.

Damien Hirst veut montrer aux spectateurs l’impossibilité pour les vivants de concevoir l’idée même de la mort : il a capturé un instant précis de la fin du cycle d’un être vivant, le moment même où il devient « sans vie », ce qui, pour les humains, est psychologiquement différent de l’état de mort « proprement dit », qui est plutôt lié à la décomposition de la chair et à la disparition du corps.

L’artiste veut forcer les spectateurs à observer le chemin de l’existence, sans demi-mesure ni abstraction, en s’attardant notamment sur la facilité avec laquelle la vie s’éteint.

Artiste agitateur et faiseur de miracles

Damien Hirst veut à tout prix étonner et provoquer avec son art, résultat non seulement de sa nature visionnaire, mais aussi de sa capacité à exploiter l’attention médiatique et les ressources financières exorbitantes dont il dispose. Rappelons que le crâne constellé de diamants, l’œuvre For the love of God a été vendue pour 100 millions de dollars en 2007. C’est l’artiste lui-même qui a financé la « découverte » du trésor de Cif Amotan II, qui sera mis en vente à la fin de l’exposition vénitienne ; selon ses déclarations, le coût s’est élevé à environ 50 millions de livres (57 millions d’euros).